L'échiquier politique permet de décrire la place occupée par chaque idéologie et organisation (voir militant·e) sur le "plateau" de la politique.
Pour "placer les pions", on doit donc découper le plateau pour obtenir leurs coordonnées sur plusieurs dimensions. Dimensions qui, pour s'assurer d'un bon résultat, doivent impérativement :
- permettre de constituer une échelle claire et homogène
- reposer sur des définitions non ambigües
- être les plus indépendantes possible.
Le plus simple est de démarrer avec deux dimensions. On parle alors de quadrant politique, les deux dimensions découpant un plateau en quatre zones.
Traditionnellement, on choisira les deux dimensions suivantes par défaut :
- gauche/droite : généralement, on prendra un contexte plus restreint, le plus souvent économique (ce qui devrait théoriquement correspondre à un axe interventionnisme/libéralisme)
- liberté/autorité : avec différentes variantes, par exemple anarchisme/totalitarisme
Les oppositions gauche/droite et liberté/autorité sont en effet parmi les plus structurantes en politique. On y fait référence quasi-systématiquement dès qu'on veut décrire la position d'un·e candidat·e ou d'un parti.
Malheureusement, il est très difficile (voir quasi impossible) de définir ces deux échelles de manière suffisamment précise.
Que signifie une coordonnée de -2 sur l'échelle liberté/autorité ? Comment faire la différence avec -3 et -1 ?
C'est un problème récurrent en politique : les mots sont mal définis. Pire, chaque personne, chaque contexte différent peut amener une nouvelle définition.
"Gauche", "Droite", "Autorité" et "Liberté" ne font pas exception. 1
Pour ce qui est de l'interdépendance, oui, la droite est associée à l'ordre et l'autorité, non à la liberté comme on le dit souvent. ↩︎